UNE VIE, UN MONDE

Qu’est-ce qui peut encore me faire rêver?
L’enfance rapide vécue avec les yeux fermés?
Les amours de mes quinze ans avec la peur et l’espoir de me sentir aimée?
Le vent fort et froid qui a cassé mes ailes?
La pureté de mon imagination violée par los assauts de la vérité?
Les idéaux ardents qui m’ont conduit à l’obscurité?
Les caresses perdues dans la réalité qui détruit tout?
La solitude qui a enfermé mes désires?
Le trésor sans but que je n’ai pas pu garder?
Les nuages qu’ont verrouillé mes jardins?
Mes sens affaiblis qui s’éteignent avant que j’aperçoive la fin?
L’impossibilité de partager cette beauté lointaine cachée sous les murs de pluie?
L’éclat de joie usurpé par l’envie de mourir?
L’importance qui m’attache à la tristesse qui me reste?
L’angoisse de me réveiller et découvrir mon corps fatigué?
Les images qui m’éblouissent et me déçoivent dans la fugacité de ma mémoire?
L’indifférence d’autrui qui détruit ma peau?
La cage qui fonce sur moi et empêche la nuit de m’appartenir?
La perte de « moi » dans la confusion d’un monde qui tourne en rond?
La certitude de jours orageux qui font tant de bruit dans mon cœur?
Le vengeance et la cruauté des bourreaux?
La misère piétinée sans cesse par la guerre?
La lumière de la paix que je n’arriverai peut être pas à toucher?

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9 réflexions sur “UNE VIE, UN MONDE

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